La musique classique offre d'innombrables œuvres qu'il serait impossible de toutes répertorier.

Cette page présente quelques aspects choisis, sans aucune prétention à une quelconque exhaustivité impossible à atteindre.

Des œuvres qui font partie du patrimoine mondial

Il est évidemment impossible de sélectionner une œuvre plus représentative que les autres. Si certains compositeurs sont évidemment connus de tous, Bach ou Mozart, certaines œuvres sont connues du public, sans que ce dernier en identifie l'auteur.

Une des raisons est la réutilisation de ces œuvres dans des publicités, dans des émissions de radio ou de télévision, et parfois même dans des chants liturgiques.

La symphonie du nouveau monde

La symphonie du nouveau monde d'Antonín Dvořák est incontestablement celle dont plusieurs thèmes sont connus et utilisés

Carmina Burana

Une autre œuvre populaire est « Carmina Burana » de Carl Orff. Elle est composée de 24 chants, dont le plus connu, « O Fortuna » est joué deux fois, au début et à la fin de l'œuvre.

À l'origine, les Carmina Burana sont une série de 315 chants religieux et profanes découverts dans un manuscrit en Allemagne en 1803, écrits en latin médiéval. Ici, l'interprétation originale de « O Fortuna ».

Carl Orff sélectionne 24 chants, mais ne retient que les paroles et compose une nouvelle musique.

Le plus connu des chants du « Carmina Burana » est bien entendu « O Fortuna ».

Ici, la version complète de l'œuvre.

Bien que Carl Orff ait composé d'autres pièces, aucune n'a jamais atteint la popularité de Carmina Burana. Carl Orff a d'ailleurs écrit à son éditeur : « Pourriez-vous, s'il vous plaît, vous débarrasser de tout ce que j'ai écrit jusqu'à maintenant et qui a malheureusement été publié par vous ? Avec les Carmina Burana commence le catalogue de mes œuvres ! »

Danses polovtsiennes du Prince Igor

Sous ce titre intrigant se cache une œuvre célèbre du compositeur russe Alexandre Borodine. Les danses polovtsiennes font partie de l'opéra « Prince Igor ».

Ici, une version avec choeur des danses polovtsiennes. Les thèmes de cette œuvres sont largement connus.

Le carnaval des animaux

On aurait tort de croire que cette œuvre est destinée aux seuls enfants, même si elle s'inscrit dans une tradition française de pastiche musical, sous couvert d'une description animalière.

Francis Blanche a écrit de brefs textes pouvant être lus par un récitant lors de l'exécution en introduction humoristique à chaque partie.

La pièce intitulée le Cygne, jouée au violoncelle, est la plus connue.

L'aquarium est également connu. Cette pièce peut être interprétée de deux manières, soit comme le calme des poissons, ce qui correspond au thème, soit comme une musique évocatrice de mystère (elle a été utilisée dans la bande anonce du film Benjamin Button, l'histoire d'un homme qui nait vieux et qui rajeunit, interprété par Brad Pitt).

Les fossiles, pièce jouée au xylophone, est un passage parodique évoquant, outre les animaux disparus, les vieux airs d'époque et des comptines enfantines qu'on pourra reconnaître.

La voix humaine

La voix humaine est le premier des instruments.Soliste ou choeur, les voix humaines sont évidemment les vecteurs privilégiés des émotions musicales.

Dies Irae

Dies Irae (Jour de colère) est un des chants du requiem, d'inspiration apocalyptique, décrivant la colère de Dieu au jour du jugement dernier.

Il s'agit en général du chant le plus puissant du requiem. Les plus connus sont ceux de Mozart et de Verdi

La version grégorienne est pourtant paisible.

La version de Wolfgang Amadeus Mozart est la plus puissante, mais peu apocalytique.

La version de Giuseppe Verdi est pleine de bruit et de fureur.

La version de Franz von Suppé reflète l'effroi des hommes, notamment par l'utilisation d'accords diminués.

La version de Karl Jenkins, compositeur contemporain, évoque la chevauchée des cavaliers de l'Apocalypse.

Cold Song

Ce chant,très connu, est extrait du semi-opéra baroque King Arthur (Le Roi Arthur) du compositeur anglais Henry Purcell.

Dans ce chant, l'esprit du froid paralyse le Royaume, avant d'être contré par Cupidon, à qui il demande « Quelle puissance es-tu ? », avant de le reconnaître.

L'esprit du froid a bien entendu une voix de basse. Ici, une basse profonde.

Cependant, la version la plus connue de ce chant est interprété par des contreténors, le plus emblématique d'entre eux étant Klaus Nomi, chanteur atypique hors-norme.

Des chants plus légers

Voici deux chants interprétés par le ténor italien Andrea Bocelli.

La Danza, de Gioachino Rossini, est une tarentelle. Pour la petite histoire, le terme tarantelle est lié à la ville de Tarente et également à la tarentule dont cette danse était sensée guérir les morsures.

Un autre air très connu, est « Funiculi Funicula », composé par Luigi Denza en 1880. Mais qui sait qu'il s'agit d'une chanson publicitaire écrite pour commémorer l'inauguration du funiculaire du Vésuve qui eut lieu un an plus tôt.

Le célesta

Bien qu'il ressemble extérieurement à un piano, le célesta est un instrument de musique de la famille des percussions. Les marteaux actionnés par le clavier frappent, non pas des cordes, mais des lames métalliques.

Le son qui en résulte est d'une très grande pureté. Le célesta est souvent utilisé pour des effets féeriques, merveilleux et célestes.

Tout d'abord, une présentation du célesta et de son fonctionnement.

Le morceau le plus connu utilisant le célesta est la danse de la Fée Dragée, extraite du ballet Casse-Noisette de Piotr Ilitch Tchaïkovski.

Plus récemment, le film Harry Potter utilise le célesta dans le thème de la chouette Edwige.

Karl Jenkins

Sir Karl Jenkins est un musicien et compositeur gallois contemporain. Au début de sa carrière, il est connu comme un musicien de jazz et de jazz-rock.

Il compose également de la musique de publicité, la plus célèbre étant le thème classique utilisé par les diamantaires De Beers pour leur campagne de publicité télévisée, qui sera repris ultérieurement dans l'œuvre Palladio.

Andrea Palladio est un architecte renommé de la Renaissance italienne, qui inspire encore aujourd'hui de nombreux architectes. Karl Jenkins lui rend hommage dans cette œuvre éponyme, enregistrée sur son album Diamond Music de 1996.

Il fonde également le projet Adiemus, qui est d'abord né d'une publicité pour la compagnie d'aviation Delta Air Lines. L'album Adiemus Songs of Sanctuary atteint le haut des classements.

L'homme armé (The armed man) est une messe pour la paix, dédiée aux victimes de la crise du Kosovo. Ici, le Sanctus.

Erik Satie

Éric Alfred Leslie Satie, dit Erik Satie, est un compositeur et pianiste français inclassable. Ses œuvres sont souvent affublées de titres étranges, Embryons dessechés, Les Trois Valses distinguées du précieux dégoûté. Son œuvre Vexations est une répétition d'un motif unique et ses variations, joués 840 fois de suite sans arrêt. Son exécution complète peut ainsi varier entre quatorze et vingt-quatre heures, voire plus, et a été qualifiée par le Livre Guinness des records de « plus longue pièce pour piano de l'histoire ».

Cette vidéo présente Erik Satie, en essayant de cerner sa personnalité.

Les Gymnopédies (en grec ancien Γυμνοπαιδία) étaient des festivités religieuses tenues à Sparte, au cours de l'été. Il s'agit d'une des compositions les plus connues d'Erik Satie.

Classique, mais populaire

Aujourd'hui, la musique classique semble réservée à une petite minoritée privilégiée, rarement diffusée aux heures de grande écoute (avec quand même quelques exceptions) et parfois qualifiée de musique bourgeoise ou musique de riches.

Cependant, certains concerts attirent un nombreux public, et certains appellent une participation de ce public à l'exécution de l'œuvre.

L'exemple qui vient tout de suite à l'esprit est la Marche de Radetzky de Johann Strauss père, traditionnellement interprétée à la clôture du Concert du Nouvel An donné par l'Orchestre philharmonique de Vienne. La tradition veut que le public accompagne le refrain de cette marche en claquant des mains pour marquer le rythme.

Un exemple plus marquant est les BBC Proms, une série de concerts de musique classique et d'autres manifestations musicales, principalement au Royal Albert Hall à South Kensington à Londres. Lors de la dernière soirée (the last night), le concert, donné au Royal Albert Hall, propose divers morceaux classiques populaires et se clôt, dans la seconde partie, par une série de morceaux patriotiques britanniques. Ici, pour la marche no 1 des Pomp and Circumstance d'Edward Elgar, le spectacle est autant dans le pubic que sur scène.